IMPORTANCE DE L'ALIMENTATION EN BÉTAÏNE CHEZ LES VOLAILLES

IMPORTANCE DE L'ALIMENTATION EN BÉTAÏNE CHEZ LES VOLAILLES

L'Inde étant un pays tropical, le stress thermique est l'une des principales contraintes auxquelles elle est confrontée. L'introduction de la bétaïne peut donc être bénéfique pour les aviculteurs. Il a été démontré que la bétaïne augmente la production avicole en contribuant à réduire le stress thermique. Elle contribue également à augmenter l'indice de consommation des volailles et la digestibilité des fibres et des protéines brutes. Grâce à ses effets osmorégulateurs, la bétaïne améliore les performances des volailles atteintes de coccidiose. Elle contribue également à augmenter le poids maigre des carcasses de volaille.

MOTS CLÉS

Bétaïne, stress thermique, donneur de méthyle, additif alimentaire

INTRODUCTION

Dans le paysage agricole indien, le secteur avicole est l'un des segments à la croissance la plus rapide. Avec une production d'œufs et de viande en hausse de 8 à 10 % par an, l'Inde est aujourd'hui le cinquième producteur d'œufs et le dix-huitième producteur de poulets de chair. Cependant, en tant que pays tropical, le stress thermique est l'un des principaux problèmes rencontrés par l'industrie avicole indienne. Le stress thermique survient lorsque les oiseaux sont exposés à des températures supérieures à la température optimale, ce qui altère leur fonctionnement normal et affecte leur croissance et leurs performances productives. Il affecte également le développement intestinal, entraînant une diminution de la digestibilité des nutriments et une diminution de l'ingestion d'aliments.

L'atténuation du stress thermique par la gestion des infrastructures, comme l'installation d'un bâtiment isolé, de climatiseurs et d'un espace plus grand pour les oiseaux, est généralement très coûteuse. Dans ce cas, une thérapie nutritionnelle utilisant des additifs alimentaires tels queBétaïneAide à lutter contre le stress thermique. La bétaïne est un alcaloïde cristallin multi-nutritionnel présent dans la betterave sucrière et d'autres aliments. Elle est utilisée pour traiter les troubles hépatiques et gastro-intestinaux et pour contrôler le stress thermique chez les volailles. Elle est disponible sous forme de bétaïne anhydre extraite de la betterave sucrière et de chlorhydrate de bétaïne synthétique. Elle agit comme donneur de méthyle, favorisant la reméthylation de l'homocystéine en méthionine chez le poulet et permettant la formation de composés utiles tels que la carnitine, la créatinine et la phosphatidylcholine, qui participent à la voie de la S-adénosylméthionine. Grâce à sa composition zwitterionique, elle agit comme osmolyte, contribuant au maintien du métabolisme hydrique des cellules.

Avantages de l'alimentation à la bétaïne chez les volailles –

  • Il augmente le taux de croissance de la volaille en économisant l'énergie utilisée dans la pompe Na+ k+ à température plus élevée et permet à cette énergie d'être utilisée pour la croissance.
  • Ratriyanto et al (2017) ont rapporté que l'inclusion de bétaïne à 0,06 % et 0,12 % entraîne une augmentation de la digestibilité des protéines brutes et des fibres brutes.
  • Il augmente également la digestibilité de la matière sèche, de l'extrait éthéré et de l'extrait de fibres non azotées en aidant à l'expansion de la muqueuse intestinale, ce qui améliore l'absorption et l'utilisation des nutriments.
  • Il améliore la concentration d'acides gras à chaîne courte tels que l'acide acétique et l'acide propionique qui sont nécessaires pour héberger les lactobacilles et les bifidobactéries chez la volaille.
  • Le problème des fientes humides et la diminution subséquente de la qualité de la litière peuvent être améliorés par une supplémentation en bétaïne dans l’eau, favorisant ainsi une meilleure rétention d’eau chez les oiseaux exposés au stress thermique.
  • La supplémentation en bétaïne améliore le FCR à 1,5-2 g/kg d'aliment (Attia, et al, 2009)
  • C'est un meilleur donneur de méthyle que le chlorure de choline et la méthionine en termes de rapport coût-efficacité.

Effets de la bétaïne sur la coccidiose –

La coccidiose est associée à des troubles osmotiques et ioniques, car elle provoque déshydratation et diarrhée. Grâce à son mécanisme osmorégulateur, la bétaïne assure le fonctionnement normal des cellules en situation de stress hydrique. Associée à un coccidiostatique ionophore (salinomycine), la bétaïne a un effet positif sur les performances des oiseaux en cas de coccidiose, en inhibant l'invasion et le développement des coccidies et, indirectement, en soutenant la structure et la fonction intestinales.

Rôle dans la production de poulets de chair –

La bétaïne stimule le catabolisme oxydatif des acides gras grâce à son rôle dans la synthèse de la carnitine et peut donc être utilisée pour augmenter la masse maigre et réduire la masse grasse des carcasses de volaille (Saunderson et MacKinlay, 1990). Elle améliore le poids de la carcasse, le taux de découpe, la teneur en cuisses, en poitrines et en abats à hauteur de 0,1 à 0,2 % dans l'alimentation. Elle influence également le dépôt de graisse et de protéines, réduit la stéatose hépatique et diminue la graisse abdominale.

Rôle dans la production des couches –

Les effets osmorégulateurs de la bétaïne permettent aux oiseaux de gérer le stress thermique qui affecte généralement la plupart des pondeuses en période de pic de production. Chez les poules pondeuses, une réduction significative de la stéatose hépatique a été constatée avec l'augmentation du taux de bétaïne dans l'alimentation.

CONCLUSION

De toute la discussion ci-dessus, on peut conclure quebétaïnePeut être considéré comme un additif alimentaire potentiel, améliorant non seulement les performances et la croissance des oiseaux, mais constituant également une alternative plus économique. L'effet le plus significatif de la bétaïne est sa capacité à lutter contre le stress thermique. C'est également une alternative plus efficace et moins coûteuse à la méthionine et à la choline, et son absorption est plus rapide. De plus, elle est sans danger pour les oiseaux et ne pose aucun risque de santé publique, notamment avec certains antibiotiques utilisés chez les volailles.

 


Date de publication : 26 octobre 2022